Comment supprimer 30 000 emplois publics, comme l'exigent les créanciers de la Grèce, alors que l'emploi à vie des fonctionnaires est garanti par la constitution grecque ? Le gouvernement va devoir faire preuve de beaucoup de finesse pour concilier ces exigences contradictoires.
Le Conseil des ministres pourrait avancer une solution de compromis consistant à fermer purement et simplement un certain nombre d'organismes publics. Cela entrainerait la mise en réserve de 30 000 fonctionnaires, désormais sans activité mais qui ne seraient pas formellement licenciés.
Une sorte de mise en chômage technique qui pourrait également concerner les fonctionnaires les plus proches de l’âge de la retraite et qui aurait pour effet immédiat un allégement des dépenses publiques. Le choix des fonctionnaires qui seraient ainsi mis en réserve se fera, a assuré le ministre des Finances, Evangelos Venizelos, « au plus bas coût social possible et selon des critères transparents et objectifs ». Encore faudra-t-il en convaincre les fonctionnaires grecs dont les salaires et les retraites ont déjà été réduits.