Prêt à la Grèce: report de la décision de l'UE

La décision prise lors de la réunion des 27 ministres des Finances de l’Union européenne sur le problème de la dette grecque, hier mardi 4 octobre 2011, n'a pas rassuré les marchés financiers. Dans l’attente du rapport des experts de la troïka, et à l’instar de la décision des ministres de la zone euro, les 27 ont reporté d’un mois leur décision d'attribution de la seconde tranche du plan de sauvetage de la Grèce.

Avec notre bureau de Bruxelles, Pierre Benazet

En fin de compte, les ministres européens des Finances ont plutôt rajouté à l’inquiétude au sujet de la Grèce, et les déclarations pessimistes du ministre suédois, sur l’efficacité de la politique grecque d’austérité, ont largement contribué à rallumer les rumeurs d’un défaut du pays.

Le ministre grec des Finances Evangelos Venizelos s’est voulu rassurant, en affirmant que son pays n’avait pas de besoins budgétaires urgents et que jusqu’à la mi-novembre, Athènes pourrait payer les salaires et les retraites de la fonction publique, ainsi que les détenteurs d’obligations. Il s’agit peut-être en fait, ici, d’un compromis avec ses partenaires de la zone euro.

Relâcher la pression

Le rapport de la troïka des bailleurs de fonds ne sera pas prêt tout de suite, et tant qu’ils ne l’auront pas reçu, les Européens ne paieront pas à la Grèce les 8 milliards d’euros qu’elle attend, au titre de la prochaine tranche du plan de sauvetage.

Il est possible qu’ils aient demandé à Evangelos Venizelos de relâcher la pression, afin de leur donner du temps. Mais les spéculations vont bon train sur la capacité d’Athènes à tenir ses engagements et sur celle des Européens à sauver la Grèce.

Non seulement ils ont demandé au pays de nouveaux efforts, mais en plus, ils n’ont pas exclu une modification du plan de sauvetage, avec des pertes supplémentaires pour les établissements financiers détenteurs de dette grecque.

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