« Depuis un an, nous avons perdu beaucoup de droits. » C'est le président de l'Union des journalistes d'Athènes (ESYEA) qui parle, Dimitris Trinis. Il décrit la situation de la profession touchée de plein fouet par l'austérité : « Il y a des centaines de journalistes au chômage, il y a des centaines de journalistes qui ne sont pas payés, et il y a des centaines de journalistes qui se trouvent dans des entreprises au bord de la faillite. »
Comme le journal Eleuthérotypia, par exemple, qui n'a pas payé ses salariés depuis le mois de juillet. Dans l'audiovisuel public, là aussi, la situation est critique : cette femme comptable à la chaîne de télévision Ert se prépare à une baisse de salaire de 50%, dans le cadre des réformes qui touchent l'ensemble des entreprises publiques : « Ce n'est pourtant pas possible de réduire les dépenses de la famille, dit-elle. Moi j'ai un fils qui étudie en province: ce sont des frais que l'on ne peut absolument pas réduire! On a des revenus qui diminuent et des dépenses qui restent les mêmes. »
Pendant que le secteur des médias manifeste, le ministère des Finances est occupé par des syndicalistes. Marins et avocats sont aussi en grève pendant que les trottoirs de la capitale continuent de se remplir de déchets en raison d'une grève des éboueurs.