Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
La droite populiste a été stoppée dans son élan. L’UDC reste certes la première formation du pays devant les socialistes. Loin de renforcer ses positions comme le laissaient entendre les sondages, elle enregistre cependant des reculs spectaculaires.
Les nationalistes - qui avaient axé leur campagne sur la lutte contre l’immigration et le refus d’un rapprochement avec l’Europe - ont raté leur offensive dirigée contre le Conseil des Etats, la Chambre haute du Parlement. Les ténors du parti, le tribun milliardaire Christophe Blocher en tête, ont été nettement battus. Au Conseil national, la Chambre basse, l’UDC perd 7 sièges. Ces défaites marquent un revirement de la part des citoyens, sans doute lassés par les excès et les positions outrancières de cette droite dure.
L’autre enseignement à tirer du scrutin est la percée des nouveaux petits partis qui morcellent désormais le centre droit. Ils ont pris des voix aux socialistes, aux Verts, à l’UDC et aux libéraux. Mais ce ne sont que des évolutions mineures qui ne changeront guère la physionomie du Parlement, et encore moins la politique du pays.