En Ukraine, nouvelle inculpation à l’encontre de Ioulia Timochenko

A peine condamnée à sept ans de prison pour abus de pouvoir, l’ex-Première ministre ukrainienne Ioulia Timochenko doit affronter une nouvelle inculpation. Cette fois, il s’agit d’une tentative de détournement de 405 millions de dollars de fonds publics. L’Occident n’avait pas hésité à exprimer sa colère lors du premier procès, soupçonnant que des motivations politiques se cachaient derrière les opérations judiciaires contre l’ancienne égérie de la « révolution orange ».

Après une virulente réaction des Occidentaux à la condamnation de Ioulia Timochenko à sept ans de prison, le président ukrainien, Viktor Ianoukovitch, a laissé entendre qu’une solution allait être trouvée pour la libérer. On s’attend à ce que le Parlement vote une loi dépénalisant les faits reprochés à l’ancien Premier ministre lors de son premier procès.

Ainsi, elle pourrait faire appel du jugement et recouvrer sa liberté à la faveur de la nouvelle loi. Ce serait un moyen pour Viktor Ianoukovitch de préserver des bonnes relations avec l’Occident, après avoir atteint l’objectif d’humilier sa rivale en l’envoyant en prison. Une nouvelle inculpation de celle-ci, cette fois pour un supposé détournement de 405 millions de dollars de fonds publics, complique désormais la situation.

Viktor Ianoukovitch est attendu à Bruxelles le 20 octobre. L’Union européenne a prévenu que la peine infligée à Ioulia Timochenko « serait reflétée » dans ses relations avec l’Ukraine. Si son président veut l’éviter, il devra trouver des solides arguments pour justifier l’acharnement judiciaire contre sa principale opposante.

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