Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Le principe est acquis, les détails devront encore suivre. Angela Merkel et Nicolas Sarkozy se sont prononcés pour une recapitalisation des banques européennes. Les risques actuels font craindre une crise financière d’ampleur qui pourrait étrangler l’économie réelle. Les deux responsables veulent que les propositions concrètes soient élaborées d’ici la fin du mois et soient adoptées avant le sommet du G20 début novembre à Cannes.
Sur les détails de leurs propositions, Angela Merkel et Nicolas Sarkozy ont souligné l’accord « complet » entre Paris et Berlin soucieux de mettre un terme aux rumeurs sur des désaccords entre les deux capitales sur les modalités d’une recapitalisation des banques européennes.
Berlin s’opposerait en particulier à un recours d’office au fonds de secours à l’euro. Les banques elles-mêmes et les Etats nationaux doivent tout d’abord venir en aide aux instituts en difficulté. Une mesure qui pourrait coûter plus cher à la France, ses banques étant plus exposées. Paris craint à travers des dépenses supplémentaires une remise en cause de sa note de solvabilité.
La recapitalisation des banques pourrait être le premier pas avant une annulation partielle de la dette grecque. D’après des sources allemandes, un scénario à l’étude envisagerait une annulation de 60%.