Quand, à la fin août 2011, Christine Lagarde, depuis peu à la tête du FMI, s'inquiète de la fragilité des banques européennes et évoque leur besoin de recapitalisation c'est le tollé en Europe. On lui rétorque que ces établissements financiers ont passé haut la main, à des rares exceptions près, les tests de résistance qu'elles viennent de subir.
Il lui est même reproché de jouer avec le feu dans un contexte d'instabilité des marchés. Aujourd'hui la question n'est plus de savoir s'il faut recapitaliser les banques, mais comment. Et sur ce point les positions divergent encore au sein de la zone euro. Notamment sur le point de savoir à qui incomberait cette recapitalisation : appel aux marchés, aides des Etats ou recours au fonds européen de stabilité financière dans la nouvelle formule qui va bientot entrer en vigueur.
C'est bien pour faire avancer la question que le président français et la chancelière allemande se retrouvent ce dimanche 9 octobre à Berlin. L'objectif est de présenter un plan cohérent lors de la réunion des chefs d'Etat et de gouvernement européens les 17 et 18 octobre à Bruxelles.