Après avoir longtemps affirmé que les banques françaises étaient solides, le président français est désormais favorable à une opération coordonnée de recapitalisation des banques européennes. Et c'est pour faire avancer cette idée qu'une rencontre avec la chancelière allemande a été organisée. Leur objectif est de trouver un accord afin que le sommet européen des 17 et 18 octobre à Bruxelles aboutisse à un plan cohérent de nature à rassurer les marchés, et éviter la contagion de la crise de la dette grecque.
Reste à définir la part relative de l'appel aux marchés financiers et de l'aide des Etats dans la recapitalisation des banques. Sur ce point, des divergences persistent. Or, le temps presse alors que les notes de l'Espagne et de l'Italie ont une nouvelle fois été dégradées par l'agence de notation Fitch et que la Belgique est sous surveillance.
De plus les patrons allemands, français et italiens ont, dans une déclaration commune publiée à la veille de cette rencontre, mis en garde les responsables politiques contre les risques d'extension de la crise financière à l'économie réelle. Ce qui entraînerait la récession.