En Russie, un accueil partagé pour le retour de Poutine au Kremlin

Au lendemain de l'annonce de la candidature de Vladimir Poutine à la présidentielle de 2012, plusieurs mouvements d'opposition avaient appelé à un rassemblement dans le centre de Moscou, ce dimanche 25 septembre 2011. Mais la manifestation n'a pas rassemblé grand monde.

Avec notre correspondante à Moscou, Anastasia Becchio

Quelques slogans, des drapeaux et des banderoles, la manifestation avait reçu l’aval des autorités et pourtant, seulement 300 personnes ont répondu à l'appel des mouvements d'opposition. Pas de quoi refroidir les ardeurs d’Ilia Iachine, l’un des leaders du mouvement Solidarité et membre aussi de Parnas, le parti qui n’a pas reçu l’autorisation de s’enregistrer pour participer aux dernières législatives de décembre.

« Oui, pour le moment, nous ne sommes pas très nombreux, annonce Ilia Iachine, mais la masse des mécontents est en train de grandir. Hier, samedi, les derniers romantiques ont perdu leurs illusions concernant le dégel, la libéralisation, la démocratisation, la modernisation. Le retour de Poutine au Kremlin, c'est un événement extrêmement dramatique pour notre pays. »

Dans le public, beaucoup de personnes âgées, tenant des pancartes sur lesquelles ont pouvait lire « il n’y a pas d’élection sans choix », ou « vos élections sont une farce ». Au pied de la tribune, un homme en chemise rouge attire les regards. Sur son avant bras, il s’est fait tatouer en gras, les mots « Poutine –voleur ».

« Ce pouvoir, il commet crime sur crime, explique Iouri Milentchouk, et le crime le plus grave, c'est que le mot démocratie est devenu une insulte. »

L'opposition ayant été quasiment réduite au rôle de spectateur et Russie unie, le parti au pouvoir, devrait sans difficulté remporter l'élection législative en décembre. Bien rares sont ceux qui doutent de la victoire de Vladimir Poutine à la présidentielle de mars prochain.

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