Législatives et présidentielle russes : c'est parti !

La Russie est officiellement entrée en campagne électorale. Le décret fixant la date des législatives au 4 décembre 2011 a été signé le 29 août par le président Medvedev et publié le lendemain. Il s’agit du coup d’envoi d’une saison électorale qui culminera avec la présidentielle, en mars 2012. Mais cette campagne ne passionne pas vraiment les foules.

Personne n’attend de grand chamboulement à l’issue de ces élections. Pour les législatives, deux questions seulement sont en suspens, selon les politologues : le parti au pouvoir retrouvera-t-il la totalité des 300 sièges qu’il occupe actuellement à la Douma ou un peu moins ? Et y aura-t-il toujours 4 partis à la Chambre basse du Parlement ou n’en restera-t-il que 3 ?

Aujourd'hui, en Russie, sept formations politiques sont offciellement enregistrées, mais seules quatre d'entre elles possèdent des sièges dans l'hémicyle. Le parti Russie Juste, qui ne possède que 38 mandats dans l'actuelle assemblée, a peu de chances de se maintenir dans la prochaine législature, selon les sondages.

Les trois autres partis non-parlementaires ne devraient pas non plus obtenir suffisamment de voix pour passer la barre des 7% requis, et prétendre avoir des élus à la Douma. Parmi ces partis, figure le parti de droite Juste Cause, récemment créée, emmené par Mikhail Prokhorov. Le milliardaire affiche sa volonté de briser le monopole du parti au pouvoir, mais, toujours selon les sondages, il y a peu de chances que sa formation entre à la Douma en décembre prochain.

Dans ce contexte, les électeurs ne débordent pas d’enthousiasme à l’approche de ces différents scrutins. 10% des électeurs ne savent pas encore s’ils iront voter en décembre prochain et 13% affirment qu’ils ne se déplaceront pas, selon le centre d’analyse Levada, une organisation indépendante.

Pour la présidentielle, Dmitri Medvedev et Vladimir Poutine n’ont toujours pas fait part de leurs intentions. Et si le chef de l’Etat entretient le doute, le Premier ministre, lui, cultive son image d’homme fort : après avoir plongé dans les eaux de la mer Noire pour en rapporter deux amphores antiques, Vladimir Poutine a enfilé hier son cuir noir pour retrouver ses amis motards. Il leur a parlé de leurs ancêtres qui s'étaient illustrés en éloignant les enfants du front, lors de la Seconde Guerre mondiale, grâce à leurs motos. 

 

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