Avec notre correspondante à Londres, Muriel Delcroix
« La voie vers la reprise économique sera longue et difficile », a prévenu Nick Clegg dans son discours clôturant le Congrès des libéraux-démocrates à Birmingham. Malgré sa volonté de rassurer, le vice-Premier ministre ne pouvait pas ignorer les derniers mauvais chiffres : le déficit public s’est creusé à 15,9 milliards d’euros, une hausse de plus de deux milliards par rapport à l'an passé.
Le gouvernement a beau avoir diminué les allocations universelles, supprimé déjà quelque 110 000 emplois cet été dans le secteur public, rien n’y fait. A tel point que les économistes doutent désormais que le Premier ministre David Cameron puisse, comme il l’avait promis, contenir en 2011/2012 le déficit à 7,9% du PIB. Les perspectives de croissance sont régulièrement révisées à la baisse : 1,1% en 2011 selon la dernière estimation du Fonds monétaire international.
Et bien que la coalition affirme ne pas vouloir remettre en cause la politique d’austérité qu’elle a placée au cœur de sa stratégie politique et économique, le débat sur l’adoption d’un plan B risque d’être rapidement relancé. D’autant que le FMI a recommandé un report de la politique de consolidation budgétaire du gouvernement si la croissance devait encore faiblir.