Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss
C’est grâce à eux qu’il a pris la direction de l’opposition travailliste. Les syndicats qui financent à 80% le parti, l’ont préféré à son frère David, jugé trop social-démocrate façon Tony Blair à leur goût. Mais ce mardi 13 septembre devant le congrès annuel des syndicats, Ed Miliband, le leader travailliste, surnommé « Ed le Rouge », s’est fait huer et siffler lorsqu’il a critiqué la grève de juin dernier pour la défense des retraites.
300 000 salariés du secteur public avaient défilé dans les rues de Londres. « Je comprends la colère des travailleurs, mais c’était une erreur de faire grève, alors qu’il y avait des négociations en cours avec le gouvernement. Je le pensais alors et je le répète aujourd’hui », a dit le leader travailliste sous les huées. « La grève ne doit être une arme qu’en dernier recours ».
Cet avertissement a été particulièrement mal accueilli, alors que les trois syndicats s’apprêtent à demander par scrutin secret à leurs adhérents de se mettre à nouveau en grève, fin novembre pour défendre encore les retraites. Cinquante-huit syndicats représentant six millions et demi de salariés, le quart de la main-d’œuvre du pays, sont présents à ce congrès annuel, qui pour raison d’économies se tient, pour la première fois depuis 1902, à Londres.