Ed Miliband, le leader du Parti travailliste britannique se désolidarise des syndicats

Le chef de file de l'opposition britannique a réaffirmé, ce mardi 13 septembre 2011, sa prise de position contre les mouvements de grève de juin 2011. Ed Miliband a en effet pris ses distances avec les syndicats lors du congrès annuel en leur déconseillant de faire la grève et en condamnant leur mouvement du mois de juin contre la réforme des retraites.

Avec notre correspondant à Londres, Adrien Moss

C’est grâce à eux qu’il a pris la direction de l’opposition travailliste. Les syndicats qui financent à 80% le parti, l’ont préféré à son frère David, jugé trop social-démocrate façon Tony Blair à leur goût. Mais ce mardi 13 septembre devant le congrès annuel des syndicats, Ed Miliband, le leader travailliste, surnommé « Ed le Rouge », s’est fait huer et siffler lorsqu’il a critiqué la grève de juin dernier pour la défense des retraites.

300 000 salariés du secteur public avaient défilé dans les rues de Londres. « Je comprends la colère des travailleurs, mais c’était une erreur de faire grève, alors qu’il y avait des négociations en cours avec le gouvernement. Je le pensais alors et je le répète aujourd’hui », a dit le leader travailliste sous les huées. « La grève ne doit être une arme qu’en dernier recours ».

Cet avertissement a été particulièrement mal accueilli, alors que les trois syndicats s’apprêtent à demander par scrutin secret à leurs adhérents de se mettre à nouveau en grève, fin novembre pour défendre encore les retraites. Cinquante-huit syndicats représentant six millions et demi de salariés, le quart de la main-d’œuvre du pays, sont présents à ce congrès annuel, qui pour raison d’économies se tient, pour la première fois depuis 1902, à Londres.

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