Avec notre correspondante à Londres,Muriel Delcroix
« L’heure est à la désobéissance civile et nous n’excluons aucune forme d’action ». Len McCluskey, le leader de Unite, le plus grand syndicat du pays, a sonné la charge le premier alors que le TUC se réunit à Londres pour un congrès qui s’annonce plus fiévreux que jamais.
Dans le collimateur des 58 organisations du Trade Union Congress, l’assaut jugé « idéologique » du gouvernement Cameron sur les retraites et les emplois des salariés britanniques. La politique de rigueur de la coalition au pouvoir prévoit d’une part d’augmenter les contributions de pensions qui ne seront plus touchées qu’à partir de 66 ans et d’autre part la suppression de centaines de milliers d’emplois dans la fonction publique.
Des plans condamnés depuis des mois par la confédération des syndicats et qui ont déjà déclenché de sérieuses protestations durant l’hiver et au printemps dernier. Mais cette fois, le secrétaire général du TUC, Brendan Barber, se fait plus menaçant et évoque des grèves industrielles traditionnelles relayées par des blocages de rues spontanés, des sit-ins ou des occupations de bâtiments.
Une rhétorique guerrière qui n’est malgré tout pas nouvelle puisque l’action directe et massive avait déjà été brandie au congrès précédent mais ne s’est jamais vraiment matérialisée jusqu’à maintenant.