Le Premier ministre britannique revoit à la baisse ses ambitions sur la réforme du système de santé

David Cameron, le Premier ministre britannique, a présenté une version édulcorée de son ambitieux projet de réforme du système de santé. Un projet très mal perçu dans l’opinion publique et vivement critiqué par les professionnels, les syndicats, et une partie de la coalition gouvernementale. Le Service national de la santé, plus connu sous le sigle NHS, sera notamment doté de nouveaux garde-fous contre la privatisation et le règne du « tout-marché ».

Le NHS est le plus grand service public de santé au monde. Il emploie plus d’un million et demi de personnes. Son personnel gère huit patients à la seconde. Il s’appuie sur deux piliers : le financement par l’impôt et la gratuité des soins. Toutefois, selon le gouvernement, en l’absence de réforme majeure, le système pourrait accuser un déficit de plus de vingt-deux milliards d’euros d’ici quatre ans.

David Cameron voulait une réforme radicale, mais a dû céder du terrain face aux pressions de l’opinion publique, et même de ses partenaires de la coalition gouvernementale, les «Lib Dems », les libéraux-démocrates.

La date butoir de 2013 a été levée. Le transfert de la gestion du budget de la santé à des consortiums de généralistes se fera avec la participation d’autres professionnels de santé et des consultants. Une autorité de régulation va être créée. Enfin, un mécanisme empêchant les groupes privés de ne choisir que des patients les plus rentables sera introduit dans le système.

Reste à savoir si ces concessions suffiront pour regagner la confiance de l’opinion publique.

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