Téléconférence entre la France, l’Allemagne et la Grèce pour rassurer la zone euro

Peut-on encore éviter une faillite de la Grèce ? La question taraude tous les économistes et elle est au cœur de la nouvelle initiative prise par les deux pays de tête de la zone euro : l'Allemagne et la France. La chancelière Angela Merkel et le président Nicolas Sarkozy ont, en effet, jugé urgent de se concerter avec le Premier ministre grec Georges Papandréou sur les moyens de sauver son pays. Une téléconférence entre Berlin, Paris et Athènes, ce mercredi 14 septembre 2011 dans l’après-midi.

Cette téléconférence, une conversation à trois, a pour principal objectif de ramener un peu de calme sur les marchés et au sein de la zone euro. Car cette journée de mercredi a été marquée, non pas par des rumeurs comme c'est le cas depuis le début de la semaine, mais pas des déclarations plus alarmistes les unes que les autres.

Un défaut de paiement de la Grèce aurait un coût dramatique pour la zone euro a ainsi décaler le commissaire européenne Olli Rehn. Le ministre polonais des Finances allant même jusqu'à évoquer un éclatement de l'Union européenne. C'est dire la fébrilité des responsables européens.

Rassurer les marchés

Alors que peut-on attendre de cette conférence téléphonique ? D'abord une réaffirmation de la part de Berlin et de Paris, qu'il n'y aura pas de lâchage de la Grèce, qu'un défaut de paiement est inenvisageable et donc que les scénarios échafaudés par les marchés relèvent de la fiction. Ensuite, cette réunion sera l'occasion pour la Grèce de donner des gages sur la réduction des déficits et sur la mise en œuvre des mesures d'économies qui ont été demandées à Athènes en échange de l'aide financière de la zone euro et du FMI.

Le gouvernement grec cet après midi a dévoilé deux nouvelles mesures qui devraient être adoptée d'ici à la fin du mois : la mise en place d'une grille de salaires unique dans la fonction publique et la création d'une taxe exceptionnelle sur la propriété immobilières

Dans ce contexte d'inquiétude et d'attente, les bourses européennes se sont malgré tout reprises aujourd'hui, terminant en hausse, allant de 3,3% à Francfort, à un peu moins de 1,9% à Paris. Le CAC40 freiné par les valeurs bancaires. Dans l'après-midi, le titre Société générale a encore chuté lourdement, après avoir vu sa note dégradée par l’agence de Moody's.

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