Les notes de la Société générale et du Crédit agricole ont été dégradées par Moodys, et pourtant pratiquement toutes les grandes banques européennes ont été fragilisées par cette crise et leurs titres ont perdu entre 40 et 60% de leur valeur.
Le gouverneur de la Banque de France a tenu d'ailleurs à calmer les esprits. Selon lui Moody's notait les banques françaises mieux que les autres agences de notation. Cette dégradation les ramène donc pratiquement au niveau des grandes banques européennes: HSBC, Barclay's, Deutsche Bank ou Crédit suisse.
Moins de dividendes, mais pas de pertes sèches en cas d'un scénario noir en Grèce, a assuré Christian Noyer. Moody's a effectivement fait comprendre que la Société générale disposait des fonds propres suffisants pour absorber les pertes potentielles sur les obligations grecques.
Un message contradictoire à l'évidence avec celui de Christine Lagarde, la directrice du Fonds monétaire international (FMI). Le problème, selon elle, c'est l'insuffisance de fonds propres des banques.
Et dans la cacophonie générale les investisseurs continuent à abandonner les titres bancaires, aussi bien français qu'européens.