On vient d'assister à l'effondrement incontrôlable de plusieurs banques françaises: BNP-Paribas, la Société générale, le Crédit agricole, Natixis, un ensemble de banques dont la valeur boursière s'est dégradée progressivement, et cela jusqu'à ce lundi noir (ce 12 septembre). Pour les marchés financiers, il est clair que ces établissements sont beaucoup trop exposés à une éventuelle faillite de la Grèce.
Les évaluations sont variables, mais d'après le quotidien économique français La Tribune, on estime que cela coûterait plus de 8,5 milliards d'euros à BNP-Paribas, 6 milliards à la Société générale, mais surtout 27 milliards au Crédit agricole qui possède sa propre banque en Grèce.
Un risque certain, mais les dirigeants se veulent rassurants. Le PDG de la Société générale, Frédéric Oudéa, est intervenu en personne pour affirmer que son entreprise disposait d'une réserve d'actifs de plus de 100 milliards d'euros pour faire face à la crise.
Du côté des autorités de tutelle, le gouverneur de la Banque de France, Christian Noyer, et le ministre des Finances, François Baroin, ont affirmé que les banques françaises étaient en mesure de faire face à tout scénario concernant la Grèce. Reste qu'il n'y a pas que la Grèce: en cas de défaillance d'un autre pays -on parle de l'Italie- il y a de réels motifs de s'inquiéter. Et c'est bien pour cela que l'agence Moody's va sanctionner ces banques dans les jours à venir.