C’est la phrase qu'il faudra retenir à la fois de cette conférence téléphonique et du communiqué qui l'a suivi : pour la France et l'Allemagne « l'avenir de la Grèce est dans la zone euro ». Une phrase destinée à la fois aux marchés financiers, aux responsables politiques de la zone euro, aux partenaires de la France et de l'Allemagne qui commencent à s'interroger sur la capacité de la Grèce à tenir ses promesses en matière de réduction des déficits et à éviter la banqueroute.
Sur ce point justement, cette conférence a permis à Georges Papandréou, le Premier ministre grec de réaffirmer les engagements pris le 21 juillet dernier, lorsque le second plan de sauvetage de la Grèce a été conclu. Il s'agit bien sûr des mesures d'économies réclamées par la zone euro et par le FMI (Fonds monétaire international). Le gouvernement grec a d'ailleurs donné un coup d’accélérateur aujourd'hui en matière d'austérité avec l'annonce coup sur coup d'une mise a plat des salaires dans la fonction publique, et la création d'une taxe exceptionnelle sur l'immobilier.
On verra demain matin à l'ouverture des places européennes, si ces mesures sont de nature à rassurer les marchés, et si l'unité affichée ce soir par Paris et Berlin sur la Grèce parvient à ramener un semblant de calme sur la zone euro.