La sortie de la Grèce de la zone euro n’est pas une option pour Berlin et Paris

L'événement aura été attendu tout au long de la journée, la téléconférence rassemblant Nicolas Sarkozy, Angela Merkel et Georges Papandréou a bien eu lieu le mercredi 14 septembre 2011. Le Premier ministre grec a de nouveau insisté sur la détermination d'Athènes à respecter ses engagements. Dans un communiqué commun, le président français et la chancelière allemande ont réaffirmé ce qu'ils considèrent comme une évidence : la Grèce fait partie de la zone euro et pas question qu'elle en sorte.

C’est la phrase qu'il faudra retenir à la fois de cette conférence téléphonique et du communiqué qui l'a suivi : pour la France et l'Allemagne « l'avenir de la Grèce est dans la zone euro ». Une phrase destinée à la fois aux marchés financiers, aux responsables politiques de la zone euro, aux partenaires de la France et de l'Allemagne qui commencent à s'interroger sur la capacité de la Grèce à tenir ses promesses en matière de réduction des déficits et à éviter la banqueroute.

Sur ce point justement, cette conférence a permis à Georges Papandréou, le Premier ministre grec de réaffirmer les engagements pris le 21 juillet dernier, lorsque le second plan de sauvetage de la Grèce a été conclu. Il s'agit bien sûr des mesures d'économies réclamées par la zone euro et par le FMI (Fonds monétaire international). Le gouvernement grec a d'ailleurs donné un coup d’accélérateur aujourd'hui en matière d'austérité avec l'annonce coup sur coup d'une mise a plat des salaires dans la fonction publique, et la création d'une taxe exceptionnelle sur l'immobilier.

On verra demain matin à l'ouverture des places européennes, si ces mesures sont de nature à rassurer les marchés, et si l'unité affichée ce soir par Paris et Berlin sur la Grèce parvient à ramener un semblant de calme sur la zone euro.

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