Peu après l'ouverture de l'audience, la cour de Kiev a décidé de suspendre le procès de l'ex-Premier ministre Ioulia Timochenko. La raison invoquée est de permettre à l'opposante politique d'assurer sa défense lors des prochaines plaidoiries fin septembre.
Mais pour la presse ukrainienne, ce procès entravait des négociations européennes. Et l'Ukraine cède aux pressions diplomatiques. L'Ukraine doit négocier la signature d'un accord d'association et de libre échange avec l'Union européenne avant la fin de l'année. Mais certains ministres européens ont posé une condition : la justice doit garantir un procès équitable à l'égérie de la Révolution orange.
L'accusée Ioulia Timochenko appelle les pays de l'Union Européenne à maintenir ces pressions diplomatiques tant que les persécutions politiques continuent dans son pays. En attendant la reprise de son jugement, la grande rivale du président Viktor Ianoukovitch reste incarcérée à Kiev. Elle risque jusqu'à 10 ans de prisons pour abus de pouvoir dans une affaire des contrats gaziers russes.