Parfaitement maquillée et coiffée, malgré un week-end passé en prison, l'ancienne égérie de la « révolution orange » de 2004 a montré à la Cour qu'elle n'avait rien perdu de sa combativité. Bien au contraire. Elle a lancé au juge, sous les applaudissements de ses partisans présents dans la salle : « Je ne me lèverai pas devant vous, car cela reviendrait à se mettre à genoux devant la mafia ». Piqué à vif, le magistrat lui a adressé un avertissement, qualifiant ces déclarations d'inacceptables. Il a par ailleurs refusé la demande de remise en liberté présentée par la défense de Ioulia Timochenko, et ce, malgré les lettres d'appui envoyées par l'Eglise orthodoxe ukrainienne, les catholiques et les baptistes.
Timochenko risque 7 à 10 ans de prison
L'ancienne chef du gouvernement de Kiev est jugée pour abus de pouvoir. On lui reproche notamment d'avoir contraint, en 2009, la compagnie énergétique d'Etat Neftogaz, à signer avec la Russie, un contrat d'importation de gaz à un prix désavantageux pour l'Ukraine.
Ioulia Timochenko risque donc de 7 à 10 ans de prison. Elle a rejeté toutes les accusations qui pèsent contre elle et dénonce un procès politique. Les Etats-Unis la soutiennent et, tout comme l'Union européenne, ont critiqué son placement en détention provisoire.