Avec notre correspondant à Kiev, Laurent Geslin
Sous l’œil sévère des policiers des forces spéciales, les badauds s'attroupent pour venir observer le petit village de tente monté durant la nuit de vendredi à samedi. Quelques dizaines de personnes sont déterminées à camper sur Kreshchatyk, l'avenue principale de la capitale ukrainienne, jusqu'à ce que Ioulia Timochenko sorte de prison.
Parmi elles, Marina est venue en voisine témoigner son soutien. « Elle est prisonnière, elle est en prison. Nous pensons et je pense que ce sont des pressions politiques, ce n'est pas une criminelle. Nous sommes ici pour la soutenir ».
Sur le campement, pas de doute, l'ancienne égérie de la révolution orange est victime d'un complot politique organisée par le président Ianoukovtich. « Nous nous ne vivons pas dans un Etat de droit, il n'y a pas de justice, chez nous les juges sont achetés, il faudrait tout changer, le système judiciaire, le système politique, explique Loudmila. Ce n'est pas normal que pour une petite femme de 45 kilos, ils envoient 300 policiers et sept autobus. Est-ce qu'elle leur fait peur à ce point ? »