La Mostra montre la nouvelle République de la place Tahrir

Ce vendredi 9 septembre est l’avant dernier jour du festival. Une journée très politique puisque consacrée aux révolutions du monde arabe avec deux films : Vanguard, du collectif syrien Abounaddarra, et surtout Tahrir 2011, un film passionnant signé par trois jeunes cinéastes égyptiens Tamer Ezzat, Amin Ayten et Amr Salama.

Rassemblés dans les rues du Caire, des centaines de milliers d’Egyptiens scandent des slogans anti-Moubarak. Ces images ont fait le tour du monde en janvier dernier, mais le documentaire Tahrir 2011 leur donne une dimension supplémentaire. Le film montre comment les manifestants s’organisaient, jour après jour face à une répression féroce… et l’élan d’enthousiasme qui les portait.

 

« Pendant ces 18 jours on a vu une utopie en marche. C’était incroyable, s’exclame Amr Salama, coréalisateur du film. Des chrétiens qui protégeaient les musulmans pendant la prière et l’inverse. Les gens nettoyaient les rues, vidaient les ordures, se relayaient pour apporter de la nourriture. Voilà, la nouvelle République de la place Tahrir !!! Rien qu’au souvenir de ces journées, j’ai la chair de poule. »

Tahrir 2011 est aussi une plongée dans le système Moubarak. Un film fait à chaud - mais qui a toute la profondeur requise pour livrer des éléments d’analyse cruciaux sur les rouages de la dictature.

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