Abel Ferrara raconte le dernier jour sur terre

Cette année, la Mostra de Venise s’avère être une édition très anglo-saxonne, avec 9 films sur 23 dans la compétition officielle. L’Américain Abel Ferrara a présenté son nouveau film 4 : 44, Last Day on Earth (4 h 44, le dernier jour sur terre).

C’est l’un des invités les plus attendus de cette 68e Mostra, l’un des plus capricieux, aussi. Dans le passé, on l’a vu se présenter sur scène ivre, bafouillant, insultant parfois le public. Mais à 60 ans, le cinéaste semble avoir mis de l’eau dans son vin. Et c’est un Abel Ferrara doux comme un agneau qui est venu présenter son film à Venise.

4 h 44 est une fable apocalyptique, l’histoire d’un couple qui s’enferme dans son appartement, pour attendre la fin du monde, prévue pour le lendemain matin. « Que mes films parlent de la fin du monde ou de vampires, explique Abel Ferrara, quel que soit leur genre cinématographique, ils s’intéressent en fait à l’individu, à des hommes confrontés au quotidien, au cauchemar de la vie ou au bonheur de la vie. »

Abel Ferrara raconte le dernier jour sur terre - avant l’apocalypse, avec une sérénité presque bouddhiste. Comme si une nouvelle page venait de s’ouvrir, dans sa vie comme dans sa filmographie.

Partager :