Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Pour Berne, c’est une victoire dans la mesure où la Suisse échappe ainsi à l’échange automatique d’informations que voulaient lui imposer l’Union européenne et l’OCDE.
Les fraudeurs britanniques qui ont caché leur fortune dans les banques suisses devront donc acquitter un impôt qui sera inférieur à celui qu’ils auraient dû payer en Angleterre. Les Suisses reverseront le montant de cet impôt aux Britanniques, sans révéler l’identité des déposants.
Berne a donc échangé la protection de la sphère privée de sa clientèle contre des espèces sonnantes et trébuchantes. Au nom des grands principes, la France a rejeté des propositions similaires faites par la Suisse.
Une attitude que ne partagent pas d’autres pays, comme par exemple la Grèce qui a ouvertement approché Berne pour bénéficier du même traitement. D’autres pays semblent d'ailleurs attendre de connaître l’évolution de ce dossier pour calquer leurs positions sur celles de Berlin et de Londres.