La Banque centrale européenne a fait savoir, ce jeudi, qu'elle prêtait 500 millions de dollars à un grand établissement européen qui visiblement a du mal à se refinancer auprès des autres banques : cette information a enflammé des marchés déjà sur la braise. Car avant l'ouverture des places européennes, le Wall Street Journal instillait déjà le doute sur la santé des banques européennes en annonçant que la réserve fédérale américaine s'inquiétait du manque de liquidités des banques du Vieux continent.
Washington craint, en effet, que les banques trop exposées à la dette souveraine soient dans l'incapacité d'irriguer leurs filiales américaines. Dans ce climat de défiance, les titres bancaires dévissent à une allure vertigineuse. La Société générale perd 12%, la Barclays 11%, et la banque franco belge Dexia près de 14%. Et ils entraînent toutes les bourses dans leur chute.
Les questions émises par des analystes de Morgan Stanley sur le risque accru de récession en zone euro et aux Etats-Unis et le rebond du chômage outre-Atlantique, n'ont fait qu'aggraver l'humeur baissière des marchés. Visiblement déboussolées, les Bourses européennes sont en train de vivre un krach rampant. C'est le feuilleton de l'été.