Dans la plus grande nervosité les marchés financiers sont à l'affut de ce qui pourrait bien sortir de la rencontre Sarkozy-Merkel. Lors du sommet européen du 21 juillet les deux dirigeants des pays locomotives de la zone euro ont promis d'être ambitieux et volontaristes dans leur recherche de solution pour remédier à la crise de la dette en Europe. Ils doivent avant tout rassurer pour faire baisser la tension sur les marchés boursiers, marchés dont les brusques mouvements d'humeur enveniment une situation déjà compliquée.
La marge de manœuvre de la chancelière allemande comme celle du président français n'est cependant pas large. Le Parlement allemand traine les pieds à ratifier l'accord du 21 juillet qui étend les compétences du Fonds européen de stabilité, tandis que le ministre des Finances rejette l'idée d'une mutualisation des dettes par le biais des euro-obligations.
Quant à Nicolas Sarkozy il est confronté à la faiblesse de la croissance française qui va imposer plus de rigueur budgétaire en 2012 si la France veut être crédible et ce à quelques mois de l'élection présidentielle.