Crise de la dette : la méfiance de l'Allemagne à l'égard d'options évoquées en Europe

A deux jours d'une rencontre d'urgence Sarkozy-Merkel sur la crise de la dette en zone euro, mardi 16 août 2011, le ministre des Finances allemand Wolfgang Schäuble illustre des divergences en Europe entre ceux qui voudraient avancer rapidement vers plus d'intégration et ceux qui prônent le pas à pas. Et les Allemands sont de ceux-là.

Quand ils parlent de renforcement de la zone euro tous les intéressés ne parlent visiblement pas de la même chose. Une interview du ministre allemand des Finances à l'hebdomadaire Spiegel publié ce dimanche 14 août vient le rappeler.

Pour les Allemands cela signifie plus de discipline et un mécanisme de sanctions plus efficace à l'encontre de ceux qui ne remplissent pas les engagements du pacte de stabilité. C'est à dire les pays qui dépassent les limites imposées en matière de déficit budgétaire et d'endettement.

Mais cela ne signifie pas en revanche ce que de nombreux pays dans la zone euro appellent de leur vœux : le renforcement de la solidarité entre pays membres et notamment l'instauration d'euro-obligations.

Wolfgang Schäuble exclut ce dispositif. Pour lui pas question de mutualisation des dettes, dont l'Allemagne ferait au bout du compte les frais. Et pas d'aide à l'infini, seulement des mécanismes de soutien et encore faut-il qu'ils soient assortis de conditions strictes. D'ailleurs un Allemand sur trois pense que l'euro aura disparu dans dix ans.
 

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