La crise de la dette des pays européens est plus grave que la dégradation de la note américaine, estime Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale dans un entretien avec The Weekend Australian Magazine. Selon lui, l'Allemagne et la France ne pourront continuer à soutenir bien longtemps les pays faibles de la zone euro sans se mettre eux mêmes en danger.
On est donc entré dans une phase nouvelle et plus dangereuse de l'économie mondiale. C'est pourquoi, à écouter Robert Zoellick, des mesures plus radicales que celles qui ont déjà été tentées dans le domaine fiscal et monétaire doivent être rapidement adoptées. A plus long terme cette crise est en train de reconfigurer les équilibres mondiaux. Sous son effet le pouvoir économique se déplace des Etats-Unis et de l'Europe vers la Chine.
Or, le président de la Banque mondiale ne pense pas que la Chine soit dejà prête à tenir ce rôle de première puissance mondiale. Pékin a en effet bien des défis à relever pour son propre compte, dont la surchauffe de son économie, la pollution galopante, l'équilibre entre secteur public et secteur privé.
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