Le gouvernement italien a présenté des mesures d'austérité pour 45 milliards et demi d'euros en 2012 et 2013 qui s'ajoutent aux 48 milliards d'euros d'économies déjà décidées auparavant. Pour le ministre italien de l'économie pas de doute s'il y avait eu des euro-obligations sur les marchés financiers son pays n'aurait pas été contraint à une telle austérité.
Avec les euro-obligations tous les pays de la zone euro bénéficieraient du même taux d'intérêt moyen pour financer leurs déficits, les mieux notés comme l'Allemagne ou la France acceptant donc de payer un peu plus pour que l'Italie et l'Espagne paient un peu moins. Et c'est bien-là que le bat blesse.
La commission européenne doit publier prochainement un rapport sur la faisabilité d'un tel mécanisme mais l'Allemagne continue de s'y opposer car cela aurait pour effet d'éviter aux pays endettés de faire face à leurs responsabilités. Face à la montée des périls dans la zone euro l'idée d'une telle mutualisation de la dette publique compte de plus en plus de partisans.