Depuis le 12 août, les ventes à découvert sont interdites en France, en Italie, en Espagne et en Belgique, mais seulement pendant quinze jours et uniquement sur les actions des banques et des assurances, les plus chahutées au cours des derniers jours.
Cette initiative a été saluée par l'Allemagne qui applique déjà cette interdiction depuis un an à l'ensemble des valeurs cotées, financières ou pas. Berlin appelle à une extension de cette mesure à toute l'Europe afin de lutter contre les spéculations destructrices qui déstabilisent les marchés.
Mais les Britanniques n'envisagent pas du tout une régulation totale ni même partielle des ventes à découvert qui représentent une part non négligeable des activités de la City. Même réticence aux Pays-Bas.
La Commission européenne a proposé de limiter ces ventes à découvert déjà mises en cause pour leur nocivité pendant la crise de 2008. Un accord semble se dessiner vers plus de transparence et une surveillance renforcée de ces opérations, mais il ne sera en aucun cas aussi définitif que la pratique allemande actuelle.