L'intervention, hier lundi 8 août, de la Banque centrale européenne, a été décisive. Selon plusieurs traders, l'institut de Francfort aurait acheté pour des dizaines de milliards d'euros de dette italienne et espagnole.
Ce qui a permis une détente sur le marché obligataire et donc limité la plongée des Bourses européennes. Mais ce qui inquiète aujourd'hui avant tout les investisseurs, ce sont les dissensions politiques au sein de la zone euro.
Pour éviter une contagion de la crise de la dette à des pays aussi importants que l'Italie et l'Espagne - respectivement 3e et 4e économies de la zone euro-Bruxelles, appuyé par plusieurs capitales, a en effet appelé à un renforcement du Fonds européen de stabilité financière. Il s'agit d'un mécanisme, doté de 440 milliards d'euros, mis en place pour prévenir les crises et qui doit prendre la relève de la BCE après sa ratification par les Parlements des 17 Etats de la zone euro.
« Pas question », a rétorqué hier Berlin pour qui ce fonds de secours n'a nul besoin d'être réévalué. Une position partagée par les Pays-Bas qui ont fait valoir qu'un renforcement de ce fonds pourrait avoir « des conséquences sur la solvabilité des Etats membres qui se portent garants ».
Un problème politique selon de nombreux analystes
Une fois encore, les Européens peinent à parler d'une même voix et c'est cette cacophonie qui devrait encore peser ce mardi sur les marchés. Pour beaucoup d'analystes, en effet, le problème est avant tout politique.
En France, le ministre des Finances, François Baroin, maintient plus que jamais ses objectifs de réduction des déficits. Sur TF1, il a assuré lundi soir que « la France serait au rendez-vous de ses engagements ». « La France tiendra ses engagements pour conserver sa note AAA qui lui permet d'être en position optimale pour emprunter sur les marchés financiers », a pour sa part déclaré la ministre du Budget Valérie Pécresse ce mardi.