Dette: la BCE interviendra «activement» sur le marché obligataire

Les chefs d'Etat et les dirigeants financiers européens tentent toujours de rassurer les marchés. A l'issue d'une réunion du Conseil des gouverneurs consacrée à la crise de la dette qui secoue la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) a annoncé ce dimanche soir 7 août 2011 qu’elle mettra « en œuvre activement » son programme de rachat d'obligations. Après l'Irlande et le Portugal c'est le tour de l'Italie et de l'Espagne d'être au cœur de la tourmente. Le président français Nicolas Sarkozy et la chancelière allemande Angela Merkel ont demandé dimanche soir à Rome et à Madrid de mettre en place sans attendre les mesures prévues pour réduire leur dette.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

La BCE va intervenir « activement » sur le marché obligataire. Trois jours après sa réunion ordinaire lors de laquelle il avait décidé de renouer avec le rachat d’obligations d’Etat, le Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé dimanche soir au terme d’une conférence téléphonique d’agir de façon plus résolue. En fin de semaine dernière, le seul rachat d’obligations irlandaises et portugaises par la Banque centrale européenne avait été perçu comme un geste insuffisant alors que les pressions des marchés financiers se concentrent désormais sur l’Italie et l’Espagne.

La BCE veut donc changer de braquet alors que de fortes turbulences sont attendues ce lundi avec la réouverture des bourses et après la dégradation de la notation des Etats-Unis. Le fait que le patron de la BCE ait salué dimanche soir les efforts budgétaires de l’Italie et de l’Espagne confirme, sans que les deux pays aient été directement cités par Jean-Claude Trichet, que la Banque centrale va racheter en priorité leurs obligations d’Etat sur le marché secondaire.

Une action soutenue par Paris et Berlin. Dans un communiqué commun publié dimanche soir, la France et l’Allemagne déclaraient faire confiance à l’analyse de la Banque centrale pour intervenir sur le marché secondaire. Un appel du pied diplomatique mais clair.

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