Crise de la dette : Berlin refuse d'augmenter le Fonds européen de secours

Les marchés sont toujours nerveux en Europe. Les échanges se font en dents de scie dans les principales bourses européennes depuis l'ouverture ce lundi matin 8 août 2011. Mais l'hypothèse d'un krach semble évitée pour l'instant. Pour rassurer les investisseurs, la Banque centrale européenne (BCE) a racheté de la dette espagnole et italienne ce lundi matin. Le G7 et le G20 avaient publié des communiqués rassurants à l'ouverture des marchés, promettant de soutenir la stabilité financière et la croissance. Des annonces approuvées par la Commission européenne. Des voix s'élèvent également pour augmenter le Fonds européen de secours financier, alors que les dettes espagnoles et italiennes continuent d'inquiéter. Mais l'Allemagne ne veut pas entendre parler de cette solution.

Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut

Pas question d’augmenter le Fonds européen de secours ((FESF) pour l’euro. Un porte-parole du gouvernement allemand a souligné ce lundi qu’il n’était pas question d’aller au-delà des décisions entérinées par le sommet du 21 juillet. Venir en aide par ce biais à l’Italie dépasserait les capacités de la zone euro.

Berlin a néanmoins fait un compromis dimanche soir. Dans un communiqué franco-allemand, Paris et Berlin ont diplomatiquement fait pression sur la Banque centrale européenne (BCE) l’incitant entre les lignes à racheter des obligations de pays en difficulté. Une mesure peu populaire en Allemagne.

Des réticences incarnées par le patron de la Bundesbank Jens Weidmann. L’ancien conseiller économique d’Angela Merkel ne veut pas entendre parler de mesures qui conduiraient les pays concernés à réduire leurs efforts et qui aboutiraient de fait à une gestion européenne de problèmes nationaux.

Jens Weidmann dénonce également une remise en cause de l’indépendance de la Banque centrale européenne (BCE) qui céderait aux pressions des gouvernements et sortirait de son rôle traditionnel.

Partager :