Italie : un nouveau plan d'austérité dans les cartons

Déception et colère tant de la part des syndicats que du patronat en Italie. La réunion avec le gouvernement ce mercredi 10 août 2011 s'est soldée par la promesse d'adopter entre le 16 et le 18 août, au plus tard, de nouvelles mesures d'économie qui permettront d'atteindre l'équilibre budgétaire en 2013, comme l'exige la Banque centrale européenne.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir

Quelles mesures seront prises pour économiser vingt milliards d’euros de plus que le plan d’austérité de 48 milliards adopté à la mi-juillet ? La réponse du président du Conseil Silvio Berlusconi est très brève : nous ferons tout vite et bien. Du côté des partenaires sociaux, la patronne des patrons Emma Marcegaglia a déclaré que la réunion n’avait pas été à la hauteur des besoins urgents du pays et de la transparence nécessaire. Aucun détail n'a été dévoilé.

Les pistes de travail du gouvernement

Selon des sources au ministère du Trésor, on sait seulement que le gouvernement envisage de privatiser des sociétés municipales de service public (transports en commun, électricité ou encore gaz), d’augmenter les taxes sur les résidences secondaires et les transactions financières. Il est également question de tailler dans les retraites et les aides sociales. Le statut des travailleurs devrait également être réformé dans un sens plus libéral pour stimuler la croissance.

La création d’un impôt sur les grandes fortunes, demandée par l’opposition et les syndicats, est une idée qui irrite particulièrement Silvio Berlusconi. De la même manière, la réduction des coûts directs et indirects de la politique, pourtant estimés à plus de 19 milliards d’euros par an, ne semble pas être envisagée par la majorité au pouvoir.

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