Syndicats et patronat italiens proposent un plan pour stabiliser les comptes publics

La panique actuelle sur les marchés doit beaucoup à la crise que traversent des pays comme l’Italie ou l’Espagne qui affichent tous les deux des dettes publiques record. Dans son pays, Silvio Berlusconi tente d’étouffer l’incendie qui est d’autant plus dangereux qu’il menace de se propager à toute l’Europe. Le problème, c’est que même en Italie, beaucoup doutent de ses compétences en la matière.

La gravité de la situation italienne est incontestablement prise beaucoup plus au sérieux par les syndicats et la Confindustria, le patronat, qui ont d’ailleurs rencontré le chef du gouvernement pour lui présenter un plan très concret visant à stabiliser les comptes publics et à relancer l’économie, deux facteurs essentiels pour sinon stopper, du moins atténuer la pression des marchés.

Ce projet a été accepté par Silvio Berlusconi qui a promis sa mise en œuvre dès le mois de septembre. Il prévoit donc des mesures structurelles pour parvenir à l’équilibre budgétaire, une réforme de la fiscalité avec d’un côté moins de pression pour les entreprises, de l’autre une lutte plus incisive contre l’évasion fiscale qui représente par an un manque à gagner pour l’Etat  de 120 à 125 milliards d’euros.

Le projet prévoit aussi des mesures pour accélérer les privatisations et une diminution du coût de la vie politique qui est ici un des plus élevés au monde.

Reste à savoir maintenant si les promesses du chef du gouvernement, qui jusqu’à présent a vraiment minimisé la crise, seront maintenues. Les partenaires sociaux se rencontreront à nouveau la semaine prochaine. A l’opposé des ministres, sénateurs et députés, ils renoncent à leurs vacances.

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