Crise financière : l'Italie sous tutelle selon l'opposition

Le président du Conseil italien Silvio Berlusconi, n'a pas commenté lundi 8 août 2011 la décision de la Banque centrale européenne de racheter un peu de la dette italienne. Si le chef de la Ligue du Nord, Umberto Bossi, se réjouit de cette initiative, l'opposition s'inquiète vivement.

Avec notre correspondant à Rome, Anne Le Nir

Ce qui frappe avant tout c’est le silence du président du Conseil parti se reposer dans sa villa en Sardaigne où le bleu profond de la mer contraste tant avec le rouge profond de la Bourse de Milan. Un député de l’opposition n’a d’ailleurs pas hésité à affirmer : «nous avons deux nouveaux locataires au Palais Chigi, le siège du gouvernement : Angela Merkel et Nicolas Sarkozy». Il est vrai que les grandes décisions sont actuellement prises par une sorte de gouvernement supra-national.

Face à la décision de la Banque centrale européenne, du côté de la majorité, le chef de la Ligue du Nord Umberto Bossi a déclaré que les conditions qu’elle posait pour racheter un peu de la dette italienne, doivent être vues de façon très positive. Pour Antonio di Pietro, leader d’un mouvement centriste les règles de la démocratie et de la transparence exigent que le gouvernement explique aux Italiens tout ce que la BCE a demandé à l’Italie pour la sauver de la faillite.

La mise sous tutelle de l’Italie est fâcheuse pour le prestige du pays mais pour l’opposition, c’est le déficit croissant de crédibilité politique de son gouvernement qui risque de mettre le pays à genoux.

Partager :