Avec notre correspondant à Genève, Laurent Mossu
Travailler plus, pour le même salaire. Telle est la formule ayant cours en Suisse pour lutter contre la perte de compétitivité découlant de l’envolée du franc.
La hausse de la monnaie, devise de réserve par excellence en cette période de crise financière, a pour effet de rendre inabordables les produits helvétiques sur le marché mondial. D’où l’idée avancée par le patronat d’allonger la durée hebdomadaire du travail sans augmentation des salaires. L’accroissement de la productivité rééquilibre la concurrence.
Deux heures, voire 2h et demi de plus par semaine – on passe de 41 à 43-44 heures – doit permettre d’éviter licenciement et chômage partiel.
Du bout des lèvres les syndicats donnent leur aval au coup par coup tout en soulignant le caractère exceptionnel de leur approbation.
Les accords passés seront en vigueur jusqu’à la fin 2012 à moins d’un retournement de situation préalable mais fort peu probable. La cohésion sociale est sauvegardée en dépit des circonstances actuelles difficiles.