Le plan européen pour l’euro n’a pas calmé le marché italien

L’Italie a émis, ce 28 juillet 2011, près de 8 milliards d’obligations en euros pour éviter une contagion de la crise de la dette. Initialement soulagé par l’annonce du plan européen, le marché italien a été pris de doutes, notamment sur l’implication des créanciers privés italiens dans le plan de sauvetage de la Grèce. Et sur le rôle du Fonds de secours européen.

Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir 

A Rome, comme à la Bourse de Milan où le titre de Finmeccanica, fleuron de l’industrie italienne, a chuté de 15%, la tension se perçoit de façon de plus en plus préoccupante. Le Trésor italien vient donc d’émettre près de huit milliards d’euros de titres dont les taux se sont littéralement envolés : il y a des doutes sur les mesures récemment prises afin d’enrayer une contagion de la crise de la dette et en raison aussi des doutes sur la stabilité du gouvernement Berlusconi. Son ministre de l’Economie, Julio Tremonti, se retrouve dans la tourmente suite à un scandale de corruption.

A ce sujet, il faut souligner la gravité de l’appel inédit lancé au gouvernement par le patronat, les syndicats et l’association des banques italiennes. Tous demandent au gouvernement de mettre en œuvre de façon urgente un pacte de croissance afin de redonner plus de crédibilité à l’Italie.

Pour le monde de l’industrie, du travail, il est évident que les marchés internationaux n’ont pas été suffisamment rassurés. Il faut dire aussi que la dette publique italienne atteint 120% de son Produit intérieur brut, soit l’un des taux les plus élevés au monde, en valeur absolue.

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