Par 319 voix contre 293, la Chambre des députés a autorisé l'arrestation d'Alfonso Papa. C'est une claque pour Silvio Berlusconi. Le « Cavaliere » s'était prononcé contre cette arrestation.
La majorité des députés se sont prononcés pour. Parmi eux, les représentants de la Ligue du Nord, le parti d'extrême droite, qui soutient la coalition au pouvoir.
« La Ligue a voté oui, comme nous l'avions dit », a expliqué l'actuel ministre de l'Intérieur, l'un des dirigeants du parti populiste. Son leader, Umberto Bossi, avait longuement hésité avant finalement d'appeler à voter avec l'opposition. Il était pris en tenaille entre son alliance avec Silvio Berlusconi et ce que lui dictait la base de son parti.
A l'issue du vote, le président du Conseil est sorti furieux de l'hémicycle, qualifiant ce vote de « honte ». A gauche, on se félicite de cette victoire : « un revers politique », selon le chef de l'opposition.
Après deux défaites lors des dernières élections locales et les scandales autour de sa personne, l'étau se resserre chaque jour un peu plus autour du chef du gouvernement italien. Cette nouvelle défaite montre que sa coalition ne tient plus qu'à un fil.