C’est à 18 ans qu’Anders Breivik adhère à la section jeunesse du Parti du progrès norvégien (FRP), qui n’est plus aujourd’hui une formation d’extrême droite au sens classique du terme, mais plutôt un parti populiste de droite. Au fil des années, Anders Breivik se détache de cette formation politique qu’il estime trop frileuse et pas assez intransigeante sur la question du multiculturalisme. Il la quitte définitivement en 2007.
Celui qui reconnaît le carnage de l’île d’Utoya a aussi eu des contacts avec la mouvance néo-nazie, en particulier avec la English Defense League, un mouvement d’extrême droite anglais qui dit lutter contre « l’islamisation du Royaume-Uni ». Anders Breivik était également actif sur plusieurs sites internet scandinaves regroupant des militants néo-nazis, comme le forum suédois Nordisk qui déclare défendre l’identité, la culture et les traditions nordiques.
Les partis de droite à tendance populiste, et en premier lieu le FRP, n’ont pas tardé à réagir et ont rejeté tout amalgame avec la tragédie de vendredi dernier. Pour eux, les attentats ont été commis par une personne déséquilibrée, un « psychopathe », qui s’est emparé d’une idéologie comme prétexte pour réaliser sa folie meurtrière.