Avec notre envoyé spécial à Oslo, Piotr Moszynski
Le roi pleure, la reine pleure, le Premier ministre a des larmes aux yeux. Et, scène particulièrement émouvante, de nombreux jeunes en pleurs arrivant à la cathédrale d’Oslo. Des amis et des membres de familles de ceux qui ont péri sur l’île d’Utoeya.
Une énorme tristesse se dégageait dans la cathédrale d'Oslo, mais aussi une grande dignité. Depuis le carnage, on entend ici aucun mot de haine par rapport au tueur. On a l’impression que toute la nation est plongée dans une sorte de contemplation intérieure, et que tout ce que cette nation veut, c’est aider les proches des victimes à surmonter la terrible épreuve.
Oslo infiniment triste
Il y a eu d’abord une très longue file d’attente pour entrer dans la cathédrale, mais il n’y a pas eu de places pour tout le monde. Beaucoup de gens qui attendaient dans cette file et qui n'ont pu entrer ont formé ensuite une petite foule devant la cathédrale.
Dans les autres rues du centre-ville, des groupes de personnes se sont réunies en silence devant les téléviseurs exposés dans les vitrines des magasins. Et par ci, par là, des bouquets de fleurs posés simplement au ras le sol, parfois avec des petits ours en peluche. Oslo est tout simplement infiniment triste aujourd’hui.