Avec notre envoyé spécial à Oslo, Piotr Moszynski
Dans la soirée de dimanche, des milliers de fleurs et de bougies ont été déposées devant la cathédrale par les Norvégiens qui sont venus en famille, avec les enfants, même tout petits.
Dans la foule, Anna, vêtue de noir, un joli bouquet à la main, souligne que tout le monde pense aux victimes, mais personne n’exprime de la haine pour l’assassin. Elle va même plus loin : « Je ressens de la compassion pour sa mère. Il était un garçon ordinaire et agréable qui a vécu son enfance dans la partie ouest d’Oslo. Les médias disent aujourd’hui qu’il aurait affirmé que c’était un ' terrible accident ', mais qu’il était ' obligé de le faire ' ». Nous n’arrivons simplement pas à comprendre quelles pensées lui traversaient la tête au moment où il tirait. »
C’est exactement cela qui domine dans l’attitude des Norvégiens par rapport à ce compatriote qui a ébranlé toute la nation : l’incompréhension. La stupeur de voir une personne tuer autant d’autres êtres humains sans aucune raison valable. Le choc dure depuis vendredi et il est impossible de prévoir quand il s’estompera.