L'Europe trouve un accord sur un second plan d'aide à la Grèce

Après huit heures de négociations jeudi 21 juillet 2011 à Bruxelles, les dirigeants des 17 pays de la zone euro ont trouvé un accord pour venir en aide à la Grèce et la sauver de la faillite. Le plan de sauvetage s’élève à 158 milliards d’euros répartis entre les fonds de soutien et le secteur privé.

Au bord du précipice en début de semaine, la zone euro s’en est éloignée jeudi 21 juillet 2011 au soir à Bruxelles avec l’annonce – après huit heures de négociations – qu’un deuxième plan pour sauver la Grèce de la faillite avait été adopté par les dirigeants européens. Ce second plan de sauvetage s’élève au total à 158 milliards d’euros, somme répartie d’une part entre le Fonds européen de stabilité financière (FESF) et le Fonds monétaire international (FMI) à hauteur de 109 milliards d’euros ; et d’autre part par le secteur privé grâce à 37 milliards d’euros provenant d’une contribution volontaire des banques créancières et à 12,6 milliards d’euros de dette qui seront rachetés sur le marché.

Bouffée d’oxygène

Cette bouffée d’oxygène devrait permettre à la Grèce de respirer à nouveau et de rembourser sa dette, laquelle représente à l’heure actuelle plus de 160% de son PIB. Les pays de la zone euro vont, pour y parvenir, renforcer le Fonds européen de stabilité financière afin de pouvoir accorder à Athènes des prêts à un taux préférentiel qui vont lui permettre de rembourser les obligations qui arrivent à échéance et de réduire, du même coup, le montant global de sa dette.

Le secteur privé a donc aussi été mis à contribution et les créanciers de la Grèce se sont engagés à lui prêter de l’argent, également à un taux préférentiel. Cette implication du privé devrait au total représenter 135 milliards d’euros répartis sur 30 ans. Parallèlement, l’Europe s’est également engagée à investir dans le pays, grâce aux Fonds structurels européens pour pouvoir relancer l’économie de la Grèce. Les 17 pays de la zone euro font ainsi le pari que, grâce à ce soutien très conséquent, Athènes retrouvera le chemin de la croissance et sortira progressivement de la crise.

Message d’unité

Tout aussi important, l’annonce de ce plan de sauvetage envoie un message d’unité aux marchés financiers qui avaient pris pour cible la zone euro depuis plusieurs semaines. « Nous avons décidé de soutenir la Grèce en tant que membre de l'euro et de la zone euro. C'est un engagement déterminé », a assuré en conférence de presse le président français Nicolas Sarkozy. « Nous sommes conscients des efforts demandés aux Grecs, l'ensemble des pays de la zone euro ont décidé d'être à leur côté. On ne peut abandonner un membre de la zone euro à partir du moment où celui-ci s'engage dans un programme de réforme », a-t-il ajouté. Il a également  précisé que cet engagement était « exceptionnel » et qu’il ne pourrait donc s’appliquer à d’autres membres actuellement en difficulté comme l’Irlande ou le Portugal.

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