Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Une chose est claire et la chancelière l’a réitéré : elle ne se rendra au sommet européen de jeudi à Bruxelles que si un résultat sur le plan d’aide à la Grèce est en vue. Pour le reste, Angela Merkel reste fidèle à sa stratégie habituelle : ne pas prendre de position claire pour garder diverses options ouvertes. Elle a ainsi répété son soutien à une participation des créanciers privés au plan d’aide pour Athènes mais sur une base volontaire.
Interrogée sur un rééchelonnement de la dette grecque, la chancelière allemande ne veut pas l’exclure mais déclare ne pas y travailler. Elle estime que certains pays pourraient être tentés de ne pas effectuer tous les efforts nécessaires pour assainir leurs finances.
Angela Merkel a sur ce dossier le soutien de son ancien conseiller Jens Weidmann, l’actuel patron de la Bundesbank. Il s’oppose à un rééchelonnement de la dette grecque comme à l’émission d’obligations européennes.
Mais d’autres en Allemagne ne partagent pas ce point de vue. Des experts, des représentants des milieux économiques, des hommes politiques de droite comme de gauche se sont prononcés pour une annulation d’une partie de la dette grecque, seul moyen pour eux de permettre au pays de se redresser.