Bruxelles rassurée par les résultats des banques européennes aux tests de résistance

Quatre-vingt onze banques européennes ont été soumises à des tests de résistance, des stress-tests. L’Autorité bancaire européenne (EBA) publiait, vendredi 15 juillet 2011, les résultats de ces examens. Il s’agissait de permettre d’évaluer la capacité et les moyens de réaction des banques en cas de graves chocs économiques à l’image de la crise de 2008, crise dont on subit encore les conséquences aujourd’hui. A l’issue des tests, huit banques ont échoué. Mais puisque ces tests posaient des conditions beaucoup plus sévères que durant les années précédentes, Bruxelles apparaît tout de même rassurée.

Avec notre bureau de Bruxelles

Pour la Commission européenne, les résultats des tests montrent que les banques européennes sont plus fortes et mieux à même de résister aux chocs. Huit banques ont tout de même échoué sur quatre-vingt dix, c’est relativement peu mais malgré tout, il y en a seize autres qui ont réussi les tests que d’extrême justesse.

Il faut tout de même bien dire que les tests de résistance imposés cette année par l’Autorité bancaire européenne (EBA) étaient tenus pour bien plus stricts et rigoureux que la batterie de tests imposés l’an dernier. Rappelons que les banques irlandaises les avaient réussis alors que, par la suite, elles s’étaient retrouvées dans une situation telle qu’il avait fallu les nationaliser.

L’autre point positif, c’est que les banques qui ont échoué n’ont besoin de se recapitaliser qu’à hauteur de 2,5 milliards d’euros alors que les marchés s’attendaient à ce que dix milliards d’euros manquent pour les banques européennes. C’est donc plutôt une photo, un instantané positif que l’Autorité bancaire européenne a dégagé ce vendredi.

Sommet extraordinaire pour la zone euro

Dans cinq jours, le 21 juillet, un sommet est prévu à la mi-journée pour les dirigeants de la zone euro. Et l’annonce de l’organisation de ce sommet est un soulagement pour les Européens et pour les marchés. Les tergiversations européennes sur sa tenue avaient été un peu négatives et avaient eu, en tout cas sur les marchés, des résultats relativement mauvais.

Maintenant, on sait que ce sommet va avoir lieu. C’est un bon signe puisque ça veut dire que les Européens ont commencé probablement à se mettre d’accord sur les points qui restaient en contentieux sur le second plan de sauvetage de la Grèce : essentiellement sur la participation des créanciers privés, ceux qui détiennent la dette publique de la Grèce. L’autre point positif pour la zone euro, c’est le plan d’austérité adopté hier par l’Italie.

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