Sur 91 banques soumises aux tests, entre 10 et 15 pourraient échouer. Et parmi elles, six banques et caisses d'épargne espagnoles. Les recalées recevront un carton jaune de la part de l'Autorité bancaire européenne, et seront obligées de lever du capital. Celles qui passeront les tests de justesse devraient bénéficier du soutien de leur Etat pour renforcer leurs fonds propres.
Scénario de crise
L'Autorité, qui a remplacé en début d'année l'ancien Comité européen des régulateurs bancaires, a imaginé un scénario de crise beaucoup plus violent que celui de 2010. En effet, les tests précédents n'avaient pas décelé la fragilité du système bancaire irlandais. Toutefois cette nouvelle opération ne prend pas en compte l'hypothèse la plus dramatique, celle d'un défaut souverain en zone euro alors que ce risque a augmenté dernièrement.
Et c'est là que le bât blesse, observent les experts. Ils doutent que les « stress tests » à eux seuls puissent restituer la confiance des marchés dans la santé des banques européennes. A la Bourse de Paris, les titres des banques françaises, très exposées à la dette grecque et italienne, sont en baisse depuis le début de l'année, en subissant de plein fouet un « stress test », mais bien réel, celui-là.