Avec notre correspondant à Berlin, Pascal Thibaut
Les détails ne sont pas encore connus. Mais Nicolas Sarkozy et Angela Merkel ont finalement réussi, mercredi 20 juillet au soir, après six heures de discussion, à trouver une position commune sur le plan d’aide à la Grèce alors que les divergences franco-allemandes étaient flagrantes. La question de la participation des créanciers privés (les banques) constituait la pomme de discorde entre les deux capitales. Berlin souhaite leur implication. Une position qui s’explique par les réticences de l’opinion allemande et d’une partie de la majorité d’Angela Merkel à une participation limitée aux seuls Etats et rejetée par les contribuables.
Soutien de la BCE
Paris craint qu’une telle solution n’ait en revanche des conséquences négatives pour le secteur bancaire notamment en raison des réticences de la Banque centrale européenne (BCE). La présence surprise de Jean-Claude Trichet, son président, à la rencontre Merkel-Sarkozy avait pour but d’associer la BCE à un accord franco-allemand. Le soutien de la Banque centrale apporté à ce compromis augmente ses chances d’être entériné par les autres pays européens.
L’accord trouvé devait être soumis dans la nuit au président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, qui prépare la rencontre d’aujourd’hui à Bruxelles.