Quatre mille personnes dont on a écouté les portables, et des membres de la police payés pour des informations : c'est ce que le groupe de presse de Rupert Murdoch est soupçonné d'avoir fait pendant des années. Et les autorités de Londres, que ce soit le Parlement ou la police, veulent savoir qui est responsable de ces agissements, et quel est le degré d'implication de chacun.
Rebekah Brooks est la dixième personne arrêtée dans cette affaire depuis le mois d'avril et, de toute façon, elle est en première ligne. Journaliste à News of the World, puis, plus tard, directrice de ce tabloïd hebdomadaire du groupe Murdoch, elle a été également journaliste au Sun, le quotidien populaire du groupe.
Le scandale des écoutes a éclaté quand on a appris qu'en 2002, lorsqu'elle était journaliste à News of the World, le tabloïd avait piraté le portable d'une jeune fille disparue et retrouvée assassinée plus tard. En 2005 on a piraté des portables de la maison royale. Rebekah Brooks a toujours nié sa connaissance des faits, mais pour ce qui est de l'autre volet de l'affaire, elle a reconnu dès 2003 devant une commission parlementaire, que son journal payait des policiers pour avoir des informations.