Avec notre correspondant à Istanbul, Jérôme Bastion
On attend de ce Congrès du salut national que l’opposition parle d’une seule voix. Et ce but est quasiment atteint puisque c’est déjà un acte d’unité concret, avéré, que de se retrouver aussi nombreux autour d’une même table pour évoquer un objectif commun : renverser le régime de Bachar el-Assad.
On attendait à Istanbul 150 personnes. Ce sont près de 400 participants qui ont répondu présents. C’est la plus grosse réunion du genre. Malheureusement, l’interdiction et la répression sanglante de la conférence jumelle qui devait se tenir simultanément à Damas, et devait être retransmise en direct, montre qu’il reste difficile de s’unir pour les oppositions de l’intérieur et de l’extérieur de la Syrie.
Car l’opposition en exil, qui se rassemble toujours plus nombreuse, parle déjà quasiment d’une seule voix. Et on annonce comme possible, même si peu probable, une déclaration solennelle d’unité dès ce samedi soir en clôture des travaux d’Istanbul. Le président de la conférence, Haitham al-Maleh, estime en tout cas au micro de RFI que ce but pourrait être prochainement atteint.
Ensuite, et ce sera le plus difficile, restera à réaliser l’union sacrée avec l’intérieur. Mais d’ores et déjà, les parties en présence , l’ensemble des sensibilités d’opposition sont au diapason. Elles ont par exemple renoncé au projet de former un gouvernement de l’ombre, un projet risqué politiquement et ce dans un concert d’applaudissements.