Les difficultés budgétaires de l'Italie inquiètent les marchés

C'est au tour de l'Italie de concentrer les inquiétudes des marchés face à la crise de la dette en zone euro. Difficultés budgétaires et tensions de politique intérieure se conjuguent pour faire grimper les taux d'intérêts et chuter la bourse.

Depuis la fin de la semaine dernière, l'Italie est dans la ligne de mire des marchés et le mouvement de défiance s'est poursuivi hier lundi 11 juillet.

La raison de cette inquiétude, une dette publique qui atteint les 120% du PIB et une croissance en berne. A cela s'ajoute le conflit entre le président du Conseil, Silvio Berlusconi, et son ministre de l'Economie, Giulio Tremonti, qui accroît l'incertitude.

Pressions accentuées sur l'Etat italien

Le résultat ne s'est pas fait attendre : le taux d'intérêt consenti à l'Italie par les marchés pour financer sa dette a grimpé à 5,4%. Un record mais qui reste toutefois très loin, pour l'instant, des 16% où culmine la Grèce.

Dans le même temps, la bourse a chuté de près de 4%. Devant les risques de contagion à l'ensemble de la zone euro, après la Grèce, le Portugal, l'Irlande, et face à la remontée brutale des taux en Espagne, les pressions s'accentuent sur le gouvernement italien afin que soit rapidement adopté par le Parlement le plan de rigueur de 40 milliards d'euros censé rétablir l'équilibre budgétaire en trois ans.

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